Le droit à la colorisation.
La législation concernant une colorisation photographique publiée n’est pas clairement établie par les jurisprudences les plus récentes. Il a été parfois considéré juridiquement que coloriser une œuvre dont on n’est pas l’auteur original est une nouvelle œuvre de l’esprit. Ceci doit être abordé avec la plus grande prudence.
Pour résumer, vous avez tous les droits de traiter comme vous le souhaitez une image dont vous n’êtes pas l’auteur original mais ne pouvez l’afficher publiquement et/ou en faire un usage commercial.


Rappel : Toute image trouvée sur Internet appartient à son auteur et n’est pas utilisable ou modifiable sans son accord écrit. |
Pour en savoir plus : droit à l’image.
Polémiques.
Un débat permanent et éternel.
La colorisation des photos et des séquences du passé sont de plus en plus courantes et beaucoup plus faciles grâce aux progrès des logiciels informatiques récemment enrichit de l’I.A.
Les coloristes affirment qu’elle est conçue pour mettre le passé en avant pour un public moderne. Cependant, certains historiens pensent que le processus fait plus de mal que de bien.
LES CONTRE.
Selon les historiens radicaux, il faut cesser de « mettre à l’échelle » et de coloriser les photos et les vidéos d’époque ! (rappelons que le document original est toujours préservé !!!)
Certains historiens éminents s’expriment contre la colorisation et demandent qu’elle cesse.
« Si la photo est en noir et blanc par choix artistique alors il n’y a pas d’intérêt à la mettre en couleurs, poursuit l’un d’eux. Mais si la photo a été prise en noir et blanc parce que la couleur n’existait pas encore ; s’il s’agit d’une question technique ; alors nous pouvons travailler dessus. »
Une absurdité : « La colorisation ne nous rapproche pas du passé, elle accroît le fossé entre aujourd’hui et demain. Elle ne permet pas l’instantanéité, elle crée la différence ».
Un éminent professeur de l’Université de Dublin s’oppose à ce processus: « Les images n’ont jamais eu ces ajouts, donc l’ajout de ces éléments s’éloigne de l’intention originale de la capture ».
Un autre: « le problème de la colorisation est qu’elle conduit les gens à penser que les photographies sont une sorte de fenêtre ouverte sur le passé, et ce n’est pas ce qu’elles sont ».
Un autre: « enlever la poussière, les rayures et les imperfections tout en ajoutant une couleur supposée obscurcit le passé au lieu de le mettre en évidence ».
D’autres affirment que l’utilisation de ce procédé est une forme « de vandalisme culturel ».
Vers 1950, la photo populaire sur pellicule couleur subit les mêmes ukases à son apparition !
LES POUR.
La colorisation permet d’accentuer le réalisme des photos et de leur donner une seconde vie. D’autres créateurs estiment que la colorisation rend les images historiques plus faciles à apprécier pour une génération moderne. Leur argument est que s’ils suppriment les signes de l’âge des images . Sans la colorisation, beaucoup ne se seraient jamais intéressés aux « anciennes images », pas plus qu’aux « vieux films ». La couleur teinte certaines images ramenées à la vie d’une manière plus spectaculaire que dans la mémoire collective.
NOTRE POINT DE VUE.
Chacun est libre de coloriser une copie d’une photo ou un document ancien de quelque nature qu’ils soient selon ses goûts et ses inspirations. Certains rechercheront la vérité historique dans les couleurs, les décors, la justesse des uniformes, dans la carnation des personnages, du grain de peau, les vêtures, les ameublement, les tableaux de l’époque concernée, identifier une matière, un tissu, des matériaux afin de rechercher quelles étaient les couleurs utilisées à l’époque de la prise de vue pour être le plus proche possible de la réalité. Personne n’y oblige le coloriste.
D’autres vont laisser libre cours à « la folle du logis » … Tout est possible… L’énumération infinie…
Le dadaïste Marcel Duchamp a affublé la Joconde d’un bouc et d’une moustache, un autre lui fit fumer la pipe … et combien, encore ont colorisés des Jocondes toujours aussi souriantes et complices…
Certes, il y eu de violentes polémiques… des menaces d’excommunication… des détracteurs notoires …nous en avons oublié les noms et le souvenir.
Les œuvres des «profanateurs» sont inscrites à jamais dans l’histoire de l’art et exposées dans les plus grands musées.
Pour en savoir plus : le Dadaïsme.