La photo colorisée.

La Colorisation.

Coloriser une image, c’est lui apporter vie…

A « l’époque », le photographe est un artiste. Il pourrait être peintre, aquarelliste ou dessinateur mais il a choisi ou a été contraint à la reconversion vers l’artisanat avant d’être parfois de nouveau considéré comme un artiste.

Avant l’apparition tardive de la prise de vue couleur il sera parfois demandé au photographe de procéder à la colorisation de la photo monochrome.

Souvent, ce n’est pas le photographe qui opère mais qui « donne à faire » à l’extérieur à une ou un coloriste en chambre. Si le studio est important il peut employer un spécialiste de la retouche et de la colorisation.

Prise de vue originale.
Après restauration et colorisation.


Définition de la photo colorisée.

Du noir et blanc à la couleur.

Dialogue théâtral populaire en 1850 :

La couleur au noir et blanc : — « dégage, j’arrive !!!».

Le noir et blanc à la couleur : — « magne toi, en absence de couleurs mon boulot emmerde le populo ».

La couleur au noir et blanc : — « cool Raoul, tu vas revenir, les intellos vont te « culturer » milieu XXème ».

Droit de réponse : Raoul fait savoir qu’il n’était pas sur la photo. Le cravateux avait oublié de mettre la péloche dans le Leica et, de plus, il n’était pas à Arles ce jour-là. Dont acte.

La colorisation photographique est un procédé qui consiste à appliquer de la couleur sur un nouveau support : « le papier photographique », dans l’intention d’accroître le réalisme de l’image. Le substantif correspondant est colorisation.

Une photo ainsi traitée est dite « colorisée ». Avant l’apparition des procédés d’imprimerie et aujourd’hui des possibilités numériques il s’agissait toujours d’une œuvre unique.

Pour les collectionneurs avisés, elle perd la qualification de « photo colorisée » lorsqu’elle est reproduite en de multiples exemplaires par des moyens techniques.

Photos colorisées manuellement et reproduites mécaniquement pour les besoins de la publicité.

Photo colorisée pour la couverture d’une célèbre revue « érotique » des année 50.
Utilisation publicitaire d’une colorisation photographique pour une teinture de cheveux.
Affiche de cinéma d’après un portrait colorisé de l’artiste Fernandel.

Pour en savoir plus : papier photographique.

Pourquoi « photo colorisée » ?

La « photo colorisée » en a vu de toutes les couleurs… dans sa dénomination.

Selon les époques et les milieux concernés, diverses expressions l’ont désignée. « Photo peinte, photo colorée, photo en couleurs naturelles, photo en couleur etc. ».

Elle sera ici désignée, « photo colorisée ». Ce terme a été établi ainsi par les coloristes cinématographiques contemporains (mettre en couleur informatiquement un film en noir et blanc par interprétation des gris).

Pourquoi ne pas l’utiliser pour la photo ?

Pourquoi la colorisation ?

Coloriser manuellement des photos a été une nécessité correspondant à une époque.

La colorisation est une valeur ajoutée qui renforce l’immersion du spectateur. Les photos colorisées peuvent susciter un intérêt historique et nous aider à appréhender plus facilement les événements et les personnes du passé. En ajoutant de la couleur aux photos anciennes, nous les ramenons à la vie actuelle.

L’activité de coloriste photographique est née de l’attente du public souhaitant recréer le réalisme de la couleur, ce que n’apportait pas la photographie en noir et blanc.

Les images en couleur étaient connues depuis longtemps. Les expéditions commandées par Louis XIV, par la suite par Napoléon en Egypte et combien d’autres ; accompagnées de dessinateurs qui colorisaient leurs dessins.

Ainsi, on connaissait la couleur des oiseaux d’Amérique (Audubon), des animaux d’Afrique, des monuments antiques de la Grèce et de l’ Egypte, des paysages des antipodes. On savait à quoi ressemblaient les indigènes des terres découvertes …

Certains photographes et pas des moindres (pour ne citer qu’un des plus notoire), par exemple le célèbre Daguerre, exploitait un studio où il produisait des portraits qu’il faisait coloriser et encadrer parfois dans son studio.

Faut-il rappeler qu’à cette époque les arts graphiques étaient pratiqués par de nombreux peintres, dessinateurs, aquarellistes, graveurs et autres artistes de la représentation graphique.

C’est tout naturellement que certains d’entre eux mirent leur talent à la disposition des photographes.


Pour en savoir plus : Louis Daguerre

Sociologie de la colorisation.

De l’anonymat à la notoriété.

La belle époque de la colorisation photographique se situe vers la fin du 19e siècle et s’est interrompue dans les années 1960 par l’apparition de pellicules couleur utilisables par le grand public et aisément traitables par certains artisans photographes et les laboratoires spécialisés.

Depuis plusieurs siècles le populaire (par les dessins, les gravures, la peinture) contemplait ce qui avait été vu par les voyageurs, les explorateurs, les découvreurs etc.

Avant la photographie, les « grandes expéditions » était toujours accompagnées d’artistes graphistes. Leurs illustrations étaient le plus souvent colorées.

Par exemple : bien avant de voir une girafe vivante de nombreuses illustrations colorées en avait fait connaitre l’apparence.

Le 30 juin 1827 la girafe Zarafa arriva à Paris, cadeau du vice-roi d’Égypte Mehmet Ali au roi Charles X. Elle vécut dans la ménagerie du jardin des plantes de Paris jusqu’en 1845, à la vue de tous.

Le premier procédé photographique fut présenté à l’Institut de France le 19 août 1839. Bien entendu, l’œuvre était en « noir et blanc ».

Par la suite la photo connu jusqu’à nos jours les multiples développements que nous connaissons.

Cette photo en noir et blanc sur pellicule argentique, sacralisée par les esthètes, est de nos jours l’objet d’un culte quasi sectaire.

Il en allait autrement lors de son apparition. Rappelons que le populaire habitué depuis longtemps à s’émerveiller des images en couleur ne trouvait aucun intérêt pour ces photos « noir et blanc »; alors de qualité médiocre et qui n’incitaient nullement à la rêverie et furent longtemps considérées comme une curiosité scientifique.

La classe bourgeoise alors en pleine ascension a vu dans la photo la possibilité de faire réaliser des portraits de famille, ce qu’elle ne pouvait se permettre financièrement par la peinture.

Toutefois, il manquait toujours quelque chose : « la couleur ». Ainsi naquit un petit artisanat où l’on demanderait à un ou une coloriste d’apporter la couleur sur l’œuvre du photographe.

A cette époque tout le monde bourgeois pratiquait un art d’agrément et les artistes capable d’illustrer des photos par la couleur étaient légion.

Toutefois, les photos colorisées n’ont jamais été popularisées ni produites en grand nombre.


Pour en savoir plus : histoire de la photographie.

Les acteurs de la colorisation.

Les retoucheurs et les coloristes sont le plus souvent des dames.

Dans les dernières années du 19e siècle et le milieu du 20 ème examinons le parcours à suivre pour aboutir à une photo colorisée. Nous croiserons plusieurs indispensables acteurs. La plupart des photographes de cette époque sont des artistes peintres qui continuent d’arborer faluche et lavallière. Il est permis de supposer qu’ils proposent et pratiquent parfois eux même (à la commande du client) la colorisation de leurs œuvres.

A l’aide d’un crayon de retouche (fusain ?), ils pouvaient corriger certaines petites imperfections d’une épreuve en noir et blanc.

Le petit artisan photographe développait ses plaques photographiques et assurait lui-même le tirage de l’épreuve finale.

Le photographe de l’époque 1900 et son affiche publicitaire.
Portrait colorisé du studio Daguerre.

Un studio plus important pouvait employer des praticiens spécialisées, chacun voués, à une tâche précise.

Selon une source « probable », le studio de l’illustre Daguerre emploierait entre 20 à 30 personnes. Il produira à la demande des portraits colorisée encadrés.

L’encadreur était probablement un artisan indépendant du studio.

A cette époque la plupart des photographies de studio monochromes ou colorisée étaient livrées encadrées.

A l’époque de la photo colorisée, les photographes signaient leurs œuvres et indiquaient « parfois » le lieu de leur activité et la date de la prise de vue.

Si le photographe ne colorisait pas lui-même ses œuvres et ne disposait pas dans son studio d’un spécialiste attitré, il faisait appel à un ou une coloriste extérieur(e) qui, le plus souvent travaillait à domicile. En ce cas, on oserait avancer que le/ou la coloriste coloriste n’était que le sous-traitant de l’artiste photographe.

Obscure, les coloristes ne signaient jamais leurs œuvres et leur nom nous a rarement été transmis. Parfois, au verso d’une photo colorisée nous trouvons des mentions de la main du photographe indiquant aux coloristes ses attentes. Nous pouvons parfois découvrir le nom du modèle et le numéro de référence de l’œuvre ; indiqué par le photographe.

Commande du photographe au coloriste.

Aux XIXe et XXe siècles

Au dos de la prise de vue, instructions à l’intention du coloriste.

Numéro : 7580.


Cheveux blonds.
Yeux gris verts
Vêtements bleu ciel.
Chaussettes blanches
Souliers noirs.
Cadre rectangulaire 160/960
?

Colorisation finale.

Colorisation automatique par logiciel de traitement d’images.


Prise de vue originale
Colorisation automatique
Echec de cette colorisation : ce logiciel n’est pas encore capable de coloriser de manière satisfaisante une image aux composantes multiples. toutefois, une amélioration importante a été apportée à la netteté de l’image

Récupérer une image à coloriser.


La colorisation automatique par offre sur site internet.

Dès que vous aurez présenté votre requête, une myriade de propositions vont s’abattre sur votre écran.

Elles ont toutes un point commun, elles sont les meilleures !!!

Gratuit, très réaliste, en quelques secondes seulement, automatiquement, utilisation de l’I.A, Coloriser les images de manière plus réaliste, coloriage d’images plus facile que jamais, en ligne gratuitement, en quelques secondes, anciennes photos, ajoutez un peu de couleur à vos souvenir de manière réaliste, interface en français, meilleur améliorateur de photo I.A, coloriser une photo noir et blanc sans perte de qualité, réparez les vieilles photos, rappeler les temps anciens, donnez vie à de vieilles photos ,‎ image haut de gamme, effacer l’image floue etc…

LES BIENS.
Certaines solutions ne sont pas passives et permettent une certaine latitude d’intervention par exemple : en offrant la possibilité de modifier les choix automatiques des couleurs.
Quand tout cela se passe bien les résultats sont parfois miraculeux. Les essais sont gratuits. Pour aller plus loin il faudra débourser.
Votre document d’origine reste toujours en votre possession.
LES MOINS BIENS.
Sur une image présentant un grand rassemblement de personnages, la couleur des vêtements ou des uniformes présente parfois d’importantes carences. Quand tout se passe mal certains résultats frôlent « le n’importe quoi » (rassurez-vous cela ne va pas durer).

Pour en savoir plus : Logiciels de traitement d’images.

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